De génération en génération
Après l’âge d’or de la 452 est venu celui de la 455, puis cette dernière a tiré sa révérence au profit de la toute nouvelle 457 qui reprend le flambeau et marche sur les traces de ses prédécesseurs.
Comme la 455 en son temps, la 457 amène avec elle son lot de nouveautés et d’évolutions enrichissant la généalogie déjà fournie de la marque tchèque.
Ainsi, la CZ 457 synthétique se présente comme la petite dernière de la fratrie, moins flatteuse à l’œil que son ainée habillée d’une crosse bois, mais autrement plus robuste et résiliente, elle sera à son aise sur tous les terrains et tous les climats. La baroudeuse turbulente de la portée en somme.
Fonctionnement et caractéristiques
En termes de fonctionnement rien de nouveau sous le soleil, nous sommes en présence d’une carabine à répétition manuelle dont le réarmement s’opère à l’aide d’un verrou. L’arme est chambrée en calibre .22 LR et voit son alimentation en munitions assurée par un chargeur amovible en polymère d’une autonomie de 5 coups, et qui pourra à loisir être portée à 10 grâce à la rétrocompatibilité de l’arme avec les précédentes versions de chargeurs 5 et 10 coups.
Un minimum, voire un dû pour les propriétaires de précédentes itérations de CZ, mais encore fallait il y penser.
Les véritables et plus notables innovations sont à chercher du côté de l’architecture du boitier de culasse. En effet, CZ a finalement tourné la page du boitier ouvert hérité des 452 et 455 au profit d’une construction plus close englobant davantage la culasse.
Son a profil été revu et corrigé, affichant ici un témoin d’armement rouge plus lisible. Cette dernière embarque un percuteur profilé disposant d’une tête plate autorisant le tir à sec sans risquer de voir ce dernier se rompre. Ayant subi une sévère cure d’amaigrissement il s’est débarrassé de 60 % de sa masse rendant l’arme plus réactive au tir.
Exit l’extraction de la culasse via la queue de détente, on optera pour un dispositif plus ancré dans l’ère du temps prenant la forme d’un bouton de déverrouillage flanqué sur côté gauche du boitier, une configuration plus sécuritaire.
On profitera d’ici d’un angle de déverrouillage contenu à 60 ° là où les précédents modèles nécessitaient une rotation à 90 ° plus contraignante pour le montage d’une optique, et handicapantes pour la vitesse de réarmement.
La détente a également bénéficié de nombreux remaniements et se passera désormais de kit d’aftermarket. Dès la sortie de boite, on disposera d’un départ réglable en poids, entre 1500 et 1900 grammes, et en course, de 0.5 à 5mm.
Côté canon, la 457 arbore un profile léger de 52 cm monté flottant, rayé au pas 1/16 " en .22 LR et 1/9 " en .17 HMR, et se terminant par un filetage au pas 1/2x20 pour le montage d’un modérateur de son.
En l’absence d’organes de visée ouverte, on se reposera entièrement sur le rail de 11mm fraisé dans le boitier pour le montage d’une optique.
La mécanique est habillée d’une crosse synthétique légèrement adhérente parsemée de larges plaquettes texturantes sur la poignée et le long du garde-main. Sobre, elle restera impassible face aux intempéries.
Trois pieds de grenadière permettront le montage simultané d’une sangle deux points et d’un bipied, de quoi accessoiriser la belle sans recourir à une quelconque modification des garnitures.
Utilitaire dans l’âme, agréable d’utilisation grâce à son poids plume et ses dimensions contenues, la CZ 457 synthétique a toutes les cartes en main pour s’imposer sur les pas de tirs, et saura sans aucun doute marquer de son empreinte le nouveau chapitre de l’histoire de CZ qui s’est récemment ouvert.